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Ne pas être payé, ça c’est vraiment le bonheur!

Si l’on en croit Maslow, économiste bien connu des managers et des étudiants en gestion, chaque employé a besoin, pour être heureux, d’être reconnu pour ce qu’il est et pour ce qu’il apporte à l’entreprise. C’est donc davantage la satisfaction personnelle qui serait plus importante pour un travailleur que le fait d’être bien payé. Mieux encore, plus le travailleur est reconnu par l’entreprise pour sa contribution au travail, plus sa productivité augmente. Et finalement, pour être heureux plus besoin d’être bien payé, seule la reconnaissance de sa hiérarchie compte.

Du côté du management, c’est une approche qui ne peut que séduire. Comme plus le travailleur est heureux dans son travail, plus il accroit sa productivité. Plus besoin de s’inquiéter de la répartition des gains de productivité. Il faut seulement mettre les employés dans de bonnes conditions pour produire pour que ces derniers augmentent. Et, c’est là qu’intervienne toutes les techniques de « management cocooning » à la mode aujourd’hui. De beaux agencements des espaces de travail, des petites activités entre collègues qui cassent le quotidien, du vocabulaire d’entreprise reconditionné… Un ensemble d’éléments qui fait se sentir intégré à l’entreprise sans pour autant lui en demander beaucoup plus (hormis bien sûr ce groupe de salariés déviants qu’on appelle : les syndiqués !). Dégager l’aspect purement pécunier des conditions de travail est donc une tactique très efficace des employeurs pour éviter de tout rapporter à un problème d’argent. S’ils arrivent à faire naître chez leurs employés un « esprit d’entreprise », ces derniers y regarderont bien deux fois avant de vouloir partir chez la concurrence. L’investissement dans le « management cocooning » étant, en plus, moins cher que celui dans les salaires, tout est bénéfique. Et, il n’y a même pas de cotisations sociales à payer !

Mais le souci, avec ce raisonnement c’est que la grogne est inévitable. Les salariés allant même jusqu’à passer pour des ingrats incapables d’apprécier ce qui leur est « offert ». Le problème en fait est simple: plus on est heureux au travail, moins le salaire augmente rapidement. En d’autres termes, plus on est motivé pour aller travailler moins on est payé et plus la vie est difficile… Donc plus on est malheureux. L’employé voyant ses besoins augmenter avec l’âge, il faudra de toute façon qu’il gagne plus pour que son pouvoir d’achat puisse subvenir à ses nouveaux besoins naissants comme notamment ceux liés à la famille qui s’agrandit…

In fine, avec cette approche « philosophique », on pourrait penser que les choix professionnels peuvent se faire en dehors de toutes contingences matérielles, chacun choisissant son métier en fonction de ses envies et de ce qu’il aime. Mais comme, toutes choses égales par ailleurs, sans salaire qui augmente il n’y a pas d’espoir pour que le niveau de bien être augmente. Chacun doit donc sacrifier une partie de son bonheur à la recherche d’un emploi qu’il peut ne pas apprécier mais où il aura l’espoir d’être mieux payé.

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La transition écologique, un sujet vraiment trop complexe!

Hormis pour ceux qui y ont un intérêt propre, il est admis que nos manières de produire et de consommer sont destructrices pour la planète. Il faut donc, pour survivre, changer nos modes de consommations de manière à ce qu’elles soient en adéquation avec notre survie. C’est-à-dire qu’il faut qu’elles soient durables! Mais, on ne passe pas comme cela d’un mode de consommation à un autre, surtout quand ils sont opposés. Il faut donc une période d’adaptation, une période de TRANSITION.
Cette transition, c’est la fameuse transition écologique. Le problème se pose là. En effet, si tout le monde est d’accord pour changer son mode de consommation; la manière dont tout le monde peut/veut changer peut poser problème. Pour pouvoir transiter quelque part, faut il encore que tout le monde s’accorde sur l’endroit! Et, pour que la transition soit efficace, il faut qu’elle se fasse au même rythme pour tous. Car, si tout le monde (preuves médicales à l’appuie) estime qu’il serait mieux de changer de manière de s’alimenter, de produire et de coexister est-ce pour autant possible de le faire tous en même temps ?

Quand on s’informe sur l’ensemble des solutions proposées pour changer nos habitudes, on peut voir qu’elles sont intéressantes. Voitures électriques, productions éthiques raisonnées et moins de pesticides tout cela laisse rêveur! Toutefois, toutes ces solutions ne sont que difficilement applicables uniformément dans un monde où coexiste un ensemble de contraintes économiques, politiques et sociales pour le moins contradictoires.

D’un point de vue économique, il est facilement compréhensible que consommer différemment c’est acheter d’autres produits. Des produits qui n’auraient pas le même impact négatif quand on les produirait ou bien quand on les consommerait. Ces produits n’existant pas encore ou existant déjà mais étant fabriqués à des coûts très élevés, soit parce qu’ils respectent des contraintes industrielles plus couteuses (utilisations de certaines matières premières recyclées par exemple) soit géographique soit qu’ils sont produits en plus faible quantité… Ils ne seront donc pas accessibles à tous et accessibles partout. Certaines catégories de la population disposant de revenus suffisants pourront les acheter et d’autres non. Ces nouveaux produits créeront donc des nouveaux marchés qui seront des marchés d’exclusion car ils ne s’adresseront pas à tous les consommateurs mais seulement à certains…  Par conséquent, ils créeront donc une nouvelles catégories de consommateurs: les exclus de la transition écologique.

D’un point de vue social, le fait que l’on doive consommer et produire autrement pose des questions sur les habitudes des uns et des autres. Les habitudes de consommation étant fortement liées au groupe social auquel appartient le consommateur, il convient donc de s’interroger sur la force de l’habitude et son encrage comme composante de l’identité du groupe. Du coup, plus l’habitude de consommation sera ancrée plus le changement sera difficile et la transition longue. Sans compter qu’il faille également analyser les caractéristiques sociales de ceux qui appartiennent au groupe des individus pouvant réaliser une transition écologique plus rapidement car par exemple habitant dans des zones plus sensibilisées comme les zones urbaines. Au final nous aurons différents groupes et si le groupe A réalise sa transition écologique plus vite que le groupe B, il pourrait y avoir des risques de conflits sociaux. Par exemple, comme pour les pro-voitures opposés au pro-transports en commun!

Enfin, d’un point de vue politique, s’il apparaît évident que l’on doive bien définir une norme à la transition écologique, on peut s’interroger sur qui doit la mettre en place? Dans un système démocratique, la philosophie des dirigeants politiques (quand ils en ont une) n’est pas unique. Là où certains vous direz que c’est le marché qui doit fixer la norme car il sait ce qui est bon pour l’économie, d’autres pourraient vous dire que c’est à l’Etat de donner le la! Toutefois, si on considère que la transition est un enjeu capitale pour la survie de la planète, l’Etat doit donc prendre ses responsabilités et marquer le rythme, impulser le mouvement!

Alors aujourd’hui, où il est de bon ton d’être écolo, le sujet de la transition écologique s’avère plus complexe qu’il n’y paraît. Elle est complexe dans la mesure où elle se réalise sur 3 plans différents (économique, social et politique) mais qui ont des implications les uns sur les autres. De plus, comme tout le monde ne peut pas réaliser sa transition écologique en même temps à cause de l’ensemble des raisons économiques et sociales précédemment citées, l’Etat doit faire en sorte que ce soit réalisable. Comment? Soit en forçant les producteurs, soit en forçant les consommateurs. Et plus probablement en forçant les deux à la fois!

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L’utilisateur d’une fausse information issue du net est-il vraiment coupable ?

2018 : Le règne de la fakenews et du complotisme est à son paroxysme. Donner une fausse information pour argumenter est simple mais la remettre en cause est compliquée. Et ceci, d’autant plus qu’elle est fausse mais validée par le net. Pour la remettre en cause, il faut que celui qui l’a émise accepte la vraie comme étant LA vraie ! Mais qui nous dit que la vraie est la vraie…C’est un complot ou quoi ?

Si nous poussons plus loin l’analyse, pour le fabricateur de fakenews, c’est peine perdue. En effet il ou elle a un intérêt (politique, social ou économique) dans la fabrication de fausses nouvelles. De tous temps, des personnes ont voulu manipuler les cours de monnaie ou de matières premières en divulguant de fausses informations.  Un bateau qu’on disait coulé et hop les prix montaient. Sans parler de la littérature qui est remplie de romans où l’on annonce la mort d’un roi qui s’avère être vivant au dernier chapitre. Pour l’utilisateur de fakenews, l’analyse est plus délicate. Etait-il au courant que l’info était fausse ou bien s’en était-il servi ne le sachant pas ?

Je vois tout de suite ce que vous allez me dire, que : « Tout dépend du contexte » ! Certes, c’est vrai, tout dépend du contexte et du but de l’utilisation de cette fausse information. Des caractéristiques sociales de l’utilisateur ainsi que du lieu de découverte de cette dernière. Du coup, la question est : comment l’utilisateur d’une fausse information en est-il arrivé à utiliser cette fausse information ?

On dira ce qu’on voudra, mais aujourd’hui celui qui veut se faire une opinion sur tel ou tel sujet peut se la construire comme il le veut. En effet, il existe une multitude de sources qui peuvent aider les individus à s’en construire une… et même plusieurs. Avec le développement d’internet et des outils de communication modernes, nous n’avons plus besoin d’aller chercher des informations dans les livres, les bibliothèques, ou chez les penseurs du bistrot d’en bas. C’est notre PC ou plus souvent notre smartphone qui devient le bistrot d’en bas ! Lire la suite »

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Des promesses, des promesses toujours des…

Cher lecteur du blog, cher abonné, cher ami et toi que sûrement je ne connais pas je te sens frustré, je te sens déçu. Je te vois lever le poing en signe de désespoir afin d’obtenir ce que tu n’as pas eu. Obtenir ce à quoi le clique sur la case abonnement te donnait droit… Oui, tu attendais tout et il t’est arrivé si peu. Oui, je m’étais engagé et non je n’ai pas tenu promesse !

Alors en toute logique tu protestes, tout en sachant que c’est en vain car tu as compris. Tu as compris que le principe de réalité m’avait rattrapé et qu’il m’avait même vaincu.

En effet, quand on commence un blog, on se pose obligatoirement la question du rythme idéal des parutions. Dans mon cas, je m’étais dit que le rythme idéal serait celui qui serait assez fréquent pour ne pas frustrer l’abonné mais également pas trop rapide pour ne pas l’inonder non plus. Mais, quand à cause de mon nouveau poste mon emploi du temps s’est vu chamboulé, cela à bien évidemment impacté le rythme de parution de mes publications. Je suis passé de 1 par mois (promis juré) à 1 quand c’est possible (et encore) ! Avec le recul je me dis donc que le résultat de cette expérience est que si toutes les conditions dans lesquelles je m’étais trouvé au moment où je me suis lancé dans l’écriture d’un blog avaient été maintenues alors peut-être aurais-je pu maintenir le rythme de parution des articles que j’avais envisagé !

Et j’en viens donc même à généraliser que les engagements ne peuvent tenir que toutes choses égales par ailleurs ! Pour être sûr qu’une promesse soit tenue il faut donc que le contexte dans lequel elle a été prise ne change pas ! Lire la suite »

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Journaliste politique de BFM ou consommateur de kébabs… telle est la question!

Cela fait maintenant une semaine que le nouveau gouvernement Valls a été nommé. Et, ce vendredi quelle ne fut pas ma stupeur de voir que BFM titrait déjà sur l’échec du gouvernement Valls alors qu’il n’a été formé il n’y a qu’une semaine ! Donc à peine le temps d’emménager partiellement dans leur nouveau bureau que les nouveaux ministres auraient déjà échoué dans la mission qui leur a été confiée ? Il n’y a pas de mot, c’est trop incroyable pour moi !

La question évidente que je me suis bien sûr posée est qu’est-ce qui, à priori, peut amener un journaliste, donc quelqu’un réputé sérieux et ayant fait des études, à publier un article de ce type…

Alors, toute chose égale par ailleurs, on pourrait se dire que le journaliste de BFM a peut-être des dons de voyance qui l’ont amené non pas à prévoir mais en fait à voir par avance le futur échec… Chose peut être possible dans un monde paranormal mais pas dans le monde rationnalisé ISO9001 qui est le nôtre !

Il reste donc trois autres pistes possibles qui s’offrent donc à nous : Lire la suite »

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J’ai souhaité bonne année à tout le monde mais je crois que j’ai fait une erreur !

BONNE ANNEE !!! Et oui, c’est souvent comme ça que l’on commence une nouvelle année dans la vie… ou même sur un blog !

Quoi de plus satisfaisant que de recevoir par carte, en sms ou bien dans un traditionnel « face à face » des vœux de bonne année ? Un message tellement sincère et épris de générosité qu’on ne peut répondre généralement que par un « C’est gentil merci, toi aussi ! ».

Les caractéristiques des vœux étant à la fois personnels et universels, ils ne peuvent en fait n’insatisfaire personne. Les vœux sont donc bénéfiques à tous voir à l’humanité dans son ensemble ! Joie, bonheur, santé, argent et aussi la famille (si si) sont autant de domaines où ils peuvent s’exprimer. Et, ne pas souhaiter le meilleur serait franchement inconvenant voir criminel !

Plus que ça, il existe aujourd’hui des indicateurs de croissance économique alternatifs au PIB qui mettent en avant l’importance du développement qualitatif à côté (voir à la place) d’un développement économique, et qui mettent donc en avant la notion de bonheur. Par exemple, l’Indice du Bonheur Mondial qui lie l’ensemble des indicateurs de développement qualitatif des états. Ou bien encore le Bonheur National Brut (BNB) qui lie la notion de croissance et celle de bouddhisme… mais bon celui-ci n’est valable qu’au Bhoutan… ou si vous prenez comme référence les valeurs bouddhistes ! Lire la suite »